L'utilisation du nombre d'or en architecture
L'architecture : un art
L'architecture est une des disciplines artistiques au sens "beaux-arts", qui désignent dans notre société la musique, la peinture, la sculpture, le chant, les arts graphique et la poésie.
Au même titre que les autres disciplines artistiques, elle sucite l'émotion et tente de produire le beau.
L'architecture concerne l'aménagement d'espaces et de structures complexes avec edifices terrestes modifiés par l'homme. Pour ce faire, on peut distinguer deux approches d'architecture, emprique ou scientifique. On s'intéresse ici à cette dernière.
L'harmonie avec le nombre d'or
Le nombre d'or est un rapport qui permet de définir des proportions et se conçoit dans la recherche des équilibres. Sa valeur est approximativement de 1,618...
On retrouve ce nombre dans certains éléments naturels, et ses origines dans l'architecture sont contreversées.
Certains édifices datant d'il y a 10 000 ans s'approchent de ces proportions comme le Théatre d'Epidaure, Temple d'Andros et de Salomon. La Grande Pyramide de Gizeh est quasiment dans les proportions également.
Les grecs antiques ne concevaient le beau que dans le respect des proportions et avec des nombres qui pouvaient être que des entiers ou leurs multiples.
Le nombre d'or avait un côté divin et les temples de l'Antiquité ne respectaient pas ces proportions, à quelques rares exceptions près.
Cette idée que l'on peut coder de manière scientifique la beauté rencontre un succès en France, avec le courant positiviste du XIXe siècle et des bâtiments emblématiques qui sont mesurés (Louvre, Arc de Triomphe, Parthénon, Pyramides d'Egypte).
Ce dictat de la géométrie est ensuite décrié dans les années 30 par certains, tandis qu'il est utilisé dans l'art avec la peinture de Dali ou la musique de Xenakis et dans l'architecture de Le Corbuzier. Le Corbusier tente une approche ergonomique de dessiner des bâtiments et les espaces en fonction de la morphologie humaine d'après le nombre d'or et un système de numération positionnelle qui en découle où chaque mesure correspond à une proportion humaine.
L'architecte atteint rapidement les limites de l'exercice car en atteingnant l'harmonie il perd la composante poétique et lyrique et traite mathématiquement plus qu'il ne crée artistiquement.
Photos : L'homme de Vitruve aux proportions rationnelles
Notre Dame Vous la Peau de Ronchamp de Le Corbuzier
Le nombre d'or est aussi utilisé pour créer du mobilier d'architecte.